Ce samedi, 28 janvier, les coéquipiers de Iheb Msakni affronteront en quarts de finale de la Coupe d'Afrique des Nations 2017 de football la sélection du Burkina Faso pour espérer une place de la Tunisie en demi-finale de la CAN 2017. Une occasion pour nous intéresser, loin du football, au profil économique du marché de ce pays et les opportunités d'affaires avec la Tunisie.
Historique des relations bilatérales
- Etablissement des relations diplomatiques : 1964
- Couverture diplomatique tunisienne : Bamako
- Couverture diplomatique Burkinabè : Tunis(2006).
Cadre juridique
20 accords portant principalement sur la coopération économiques commerciales, scientifiques, culturelle et dans le domaine de santé.
- Principaux produits importés : Coton
- Principaux produits exportés : Ouvrages en métaux, mécanique , ciment, appareils électriques, papier et carton, sucreries, céramiques…
Constitution d'un Conseil d'hommes d'affaires en Avril 2003.
Autres domaines de coopérations
- Place du Fond de Solidarité et de la Banque de l'Habité Burkinabé.
- Acceuil d'étudiants burkinabé pour les études avec bourses dans les université et les centres de formation proffesionnelle en Tunisie.
- Formation de cadres burkinabé dans les domaines de la santé reproductive et de la presse.
Profil de l'économie de Burkina Faso
- Une croissance d’au moins 5 est attendue en 2016, puis de 5.9 en 2017, grâce à la reprise du sous-secteur minier et au retour à des institutions démocratiques.
- Le renforcement du dispositif sécuritaire en vue de faire face aux menaces djihadistes demeure un défi majeur pour la reprise économique, particulièrement après l’attaque terroriste de janvier 2016.
- L’urbanisation s’est accélérée au cours des dix dernières années et pourrait atteindre 35 en 2026, alors que les villes restent insuffisamment dotées pour assurer leur gestion durable.
Les perspectives économiques en 2016 sont favorables avec une croissance de 5.0 , contre 4.8 en 2015, grâce au retour à des institutions démocratiques issues des élections de 2015 et à la reprise des activités de production dans le sous-secteur de l’extraction. Les pressions inflationnistes devraient rester modérées, autour de 2 en 2016 et 2017, conséquence d’une bonne campagne agricole et des faibles cours du pétrole sur le marché international.
Ce taux de croissance reste loin du dynamisme économique de la période 2010 à 2013, lorsqu’il dépassait largement 6 de moyenne annuelle. L’activité économique a été affectée par une série de facteurs défavorables datant de 2014, qui ont persisté tout au long de l’année 2015. On peut notamment citer le contexte de transition politique après l’insurrection populaire d’octobre 2014, la baisse des cours de l’or et du coton et la montée des dépenses sécuritaires au cours du dernier trimestre de l’année (ces deux derniers facteurs étant susceptibles de se maintenir en 2016).
Les perspectives économiques restent également subordonnées à la capacité des nouvelles autorités démocratiquement élues à promouvoir un environnement politique apaisé pour garantir la stabilité des institutions. Le renforcement du dispositif sécuritaire en vue de faire face aux menaces djihadistes, reste également un défi majeur, particulièrement après l’attaque terroriste de janvier 2016. Malgré la baisse du taux de pauvreté, passé de 46.7 en 2009 à 40.1 en 2014, la situation sociale reste préoccupante, notamment avec des inégalités marquées. La pauvreté apparaît ainsi comme une source de fragilité potentielle. En outre, le chômage et le sous-emploi des jeunes et des femmes en milieu urbain constituent une préoccupation de plus en plus grande.
Le Burkina Faso est l’un des pays les moins urbanisés au monde. Toutefois, la concentration des populations dans les villes s’est accélérée au cours des dix dernières années. De 22.7 en 2014, on estime que le taux d’urbanisation pourrait atteindre 35 en 2026. Les faiblesses enregistrées dans la gouvernance urbaine ont entraîné une prolifération des quartiers d’habitat spontané. Le pays fait donc face à un défi économique, écologique et infrastructurel. En outre, le régime dualiste de gestion de la terre tend à constituer une véritable menace pour la politique globale de développement du pays. Alors que les villes sont insuffisamment dotées pour assurer leur gestion durable, l’économie des agglomérations secondaires est dominée essentiellement par le secteur primaire, ce qui constitue une contrainte à une véritable transformation des villes en pôles de développement durable.
Source: Perspectives économiques en Afrique (PEA)