Sacré appétit que celui d’Altea Packaging, qui vient d’engloutir quatre entreprises?: la française Roland Emballages en juillet 2007?; Optima, au Maroc, en septembre 2008?; et, deux mois plus tard, Porta et sa filiale Rotopack Misr, en Égypte. En sus de 10 millions d’euros investis en Algérie, où l’usine constantinoise devrait entrer en service à la fin de 2009.
Outre le marché nord-africain en plein essor, l’entreprise vise le marché européen, « le plus gros pour notre secteur » – 10 milliards d’euros, contre 500 millions pour la région qui va du Maroc à l’Égypte. Autre objectif?: fournir les gros clients internationaux (tels Coca-Cola, Unilever, Danone…) depuis l’Europe et non plus seulement depuis la rive sud, où la société fournit les marques locales les plus importantes de la biscuiterie et des produits laitiers.
Priorité en 2009?? « Gérer la très forte croissance. » D’autant qu’il faut encore consolider Roland Emballages et Optima, en redressement au moment de leur rachat. Du coup, prudence quant à l’entrée d’Altea en Bourse?: « Pas avant 2012-2013 », le temps d’atteindre les 200 millions de dollars de chiffre d’affaires. Autre alternative?: refaire un tour de table pour lever de nouveaux fonds. Au cas où Tuninvest et Swicorp venaient à se retirer?? « Pas avant dix-huit mois », confie Karim Trad, directeur associé de Tuninvest. Pour l’heure, Altea semble donc apaisé, rassasié, tout occupé à digérer.